samedi 3 décembre 2011

Serment de reconnaissance de la diversité de l'être humain (et des êtres pas humains)

Oui, je reconnais que l'être humain est fondamentalement divers.
qu'il n'y a pas deux personnes pareilles en ce monde
...Et qu'aucun schéma archaïque ne saurait contenir l'intégralité de l'humanité

Je promets de ne pas nier des identités, sauf peut-être celles qui ne s'affirment que par la destruction de l'identité ou de la vie des autres êtres.
Je promets de ne pas douter de l'expérience de la vie dont témoignent ceux qui consentent à où proposent de me la raconter, sous prétexte qu'elle ne ressemble pas à la mienne.

Je m'engage à faire de mon mieux à ne pas effacer l'expérience d'autres personnes, d'autres êtres par la définition même que je donne du monde.

Et pour commencer dès maintenant je reconnais aussi la diversité des êtres et personnes, même lorsqu'ils ne sont pas humains, que ce soit pas une définition externe ou parce qu'ils ne se définissent pas comme tels.

Je reconnais l'égalité de valeur de tous ces êtres, et m'engage à lutter jusqu'au bout pour que nous atteignions l'égalité en droits et la liberté... tous

Je m'engage à lutter pour qu'aucune identité ne soit effacée, qu'aucune expérience ne soit ignorée, qu'aucun être ne soit dévalué

Je reconnais la Diversité profonde des êtres et personnes, je l'accepte, je la revendique et je la célèbre.

mercredi 23 novembre 2011

Le Tableau


Bien que mon moral soit très variable ces temps-ci, je tenais à écrire un post Sur ce film.
Je crois avoir déjà écrit qu'il m'arrivera de causer un peu de cinéma ici, eh bien voilà...
ça fait quelques temps que j'aime beaucoup le Cinéma d'Animation.
Je porte un intérêt particulier, depuis longtemps au cinéma d'animation français...
Et dans le Cinéma d'Animation français, j'ai une affection toute particulière pour le cinéma de Jean-François Laguionie.

Je l'avais découvert lors de la sortie du Château des singes qui est en fait son deuxième film, le premier étant Gwen et le livre de sable. Gwen, je n'ai eu l'occasion de le voir que bien plus tard, entre temps, j'ai vu son troisième film, l'Île de Black Mòr...
Je ne sais pas ce qui me plait le plus dans le cinéma de Jean-François Laguionie, l'intérêt. l'originalité des histoires qu'il raconte?, ses personnages atypiques, libres et rebelles?, la façon dont visuellement aucun de ses longs métrages ne se ressemblent, et ils sont d'ailleurs aussi narrativement très différents... et pourtant il y a un je-ne-sais quoi qui les lie ( les types de personnages et de thèmes, sans doutes) ? Sûrement tout ça à la fois...
J'aime ses films, et plus je les revois, plus je les aimes.

J'aime Gwen et le livre de sable, un film si unique que je ne sais même pas comment le décrire (bon, disons en vrac qu'il y a des gens qui mangent des plumes, un livre de prière très particulier, des images qui deviennent réalité quand on les chante, que l'héroïne est une jeune fille indépendante au regard fascinant, que l'un des personnages principaux est apparemment neuro-atypique et non-verbal ( oui mes centres d’intérêts se mêlent souvent!*), que Michel Robin y prête sa voix à une vieille femme, la narratrice de l'histoire pour le reste (si vous n'avez pas peur de l'originalité et d'un film qui ne ressemble sans doutes pas à ce que vous avez déjà vu) je le recommande chaudement.
Une scène en particulier qui m'a particulièrement marqué: Il y a bien la scène d'amour, de découverte de soi et de l'autre, Gwen et et Nok-Moon le scorpion, le regard... ou encore la scène de bataille de coussins... mais ce qui marque l'esprit c'est la scène du livre de prière... je vous laisse la surprise.

Je n'ai pas trouvé de bande-annonce voici donc un extrait. **


Le château des Singes, parle d'un monde dans lequel, suite à un terrible cataclysme, les singes ont été scindés en deux peuples aux cultures très différentes: Les Woonkos vivent au sommet des arbres, dans la canopée, leur façon de vivre est assez simple et ils sont très près de leurs émotions, mais ils sont très superstitieux et persuadés que tout ce qui se trouve en haut du monde est bon et tout ce qui est en bas mauvais, les Laankos, quand à eux vent sur les terres, ils y ont bâtit toute une culture de raffinement, développé les arts et la science... mais aussi construit une hiérarchie nette, il y a parmi eux des traitres pourris et ils considèrent comme indécent de montrer ses oreilles... ah, et eux aussi sont superstitieux très superstitieux, ils n'apprennent pas à nager parce qu'ils considèrent que l'eau au bord de laquelle se trouve leur château est maudite, et ils imaginent les Woonkos comme une sorte de peuple de sauvages violents et malades. L'histoire est celle de Komm, un jeune Woonko rebelle, qui ne croit pas aux légendes sur le monde d'en bas et y atterrit au cours d'une chute dramatique... le choc des cultures !
Une scène en particulier qui m'a particulièrement marqué:
Il y en a tant, je citerai juste celle dans laquelle le roi danse avec sa fille malade, où toutes les scènes où Komm remet en question la société qui l'entoure et pose les bonnes questions (donc presque à chaque fois qu'il ouvre la bouche!) ou encore "Mieux vaut ne rien entendre, ne rien dire et surtout ne rien voir!" (vous comprendrez si vous voyez le film.)

La Bande-Annonce
Chanson: Assimiler (musique Alexandre Desplat!)

Dans l'île de Black Mòr on suit un jeune orphelin, qui fuyant l'orphelinat, part à l'aventure sur les traces du légendaire pirate Black Mòr dont il possède la carte au trésor, il rassemble un équipage hétéroclite et c'est parti...
Une scène en particulier qui m'a particulièrement marqué: Peut-être la scène d'amour, de découverte de la sexualité du Kid et de Petit Moine, belle, troublante, qui sent le vrai, ou la scène de l'éruption volcanique... où celle inquiétante, terrifiante avec le navire fantomatique qui pue la mort...

Bande Annonce du film
Musique Christophe Héral


J'écris malheureusement ce post très en retard. Grâce au festival Animatou***, j'ai eu l'occasion de découvrir ce film en avant-première mondiale.
J'avais à peine osé en rêver et lorsque j'ai lu qu'en effet, ils auraient une projection en avant première du tableau, j'ai bondit de joie et couru dans tout l'appartement (Oui, je suis comme ça quand je suis en liesse!)

Mais le plus beau, c'est que j'ai eu l'occasion de rencontrer... Jean-François Laguionie en personne et même de lui parler un peu... mais il n'était pas venu seul, Anik le Ray, qui était déjà co-scénariste de l'île de Black Mòr et qui est celle qui a eu l'idée du tableau et l'a écrit avant que Jean-François Laguionie y apporte se patte... donc Anik le Ray était là aussi... et cette double rencontre... moment formidable.
Lorsque j'ai demandé à Anik Le Ray de me parler de la création du personnage de petit-moine (Je l'aime beaucoup ce personnage) elle m'a répondu...
A l'Abordage!!! Ce qui confirme que ... cette femme est vraiment géniale...
D'ailleurs, outre ses collaborations avec Jean-François Laguionie, elle a aussi écrit et co-écrit Kérity -La ,maison des contes... un petit garçon qui ne sait pas lire y hérite d'une magnifique bibliothèque, il découvrira vite qu'elle contient un merveilleux secret... là je dirai que la scène marquante c'est quand les personnages jaillissent du livre sur le magnifique thème principal de Christophe Héral (déjà compositeur de la musique de l’île de Black Mòr, mais aussi de mon jeu vidéo préféré- Beyond Good & Evil, dont je reparlerai probablement!)
Bande Annonce de Kérity
Musique Christophe Héral

Revenons en au Tableau,

Je me suis régalé...
Cette histoire... J'aime Lola... et Plume... oh et puis tous les héros de l'histoire... mais j'ai peut être en commun avec Lola et Plume en particulier... quoique il y a aussi des points sur lesquels je m'identifie à Ramo et à Magenta...
L'histoire Commence dans un tableau... Il y règne une hiérarchie implacable, Les Toupins qui sont les personnages entièrement terminés, se considèrent comme supérieurs à tous les autres et imposent leurs lois aux Pafinis, ceux à qui ils manque quelques touches de couleurs ou un ou deux traits et surtout aux Reufs encore à l'état d'esquisses traités comme des sous-m***es et des indésirables.
Ramo le Toupin décide de partir à la recherche du peintre qui semble les avoir abandonnés, afin qu'il achève la femme qu'il aime, Claire , une pafinie, dans sa quête il sera accompagné de Lola, aussi une pafinie, libre-penseuse et satisfaite d'être telle qu'elle est mais qui se trouve curieuse à l'idée de rencontrer son créateur, et Plume un Reuf qui a une chose très importante à lui demander... en cours de route ils seront aussi rejoints pas Magenta, échappé du tableau de la guerre...
J'aime cette histoire, Je ne me suis pas ennuyé une seconde, il y a tellement à voir, j'ai pris un vrai plaisir à passer avec les héros, d'un tableau à l'autre, en passant par l'atelier du peintre.
Une scène en particulier qui m'a particulièrement marqué: Je dirais qu'à chaque fois que Lola nous emmène dans une direction, il va y avoir quelque-chose d'intéressant à voir, et il y a aussi la scène du rêve et celle de la poursuite à Venise, oh au fond, tout le film est ma scène préférée... mais ça s'applique aussi aux films que j'ai cités plus haut!
Teaser du Tableau
Bande Annonce du Tableau


Donc, j'ai eu l'occasion de voir ce film dès le Samedi 1er Octobre... (Si nous avons pu l'avoir aussi tôt au festival c'est que le président du festival, Claude Luyet, connait Jean-François Laguionie de longue date, ils avaient bossé ensemble sur Gwen...) et je n'avais encore rien écrit, et Aujourd'hui il sort sur les écrans français (En Suisse, nous devrons encore attendre un peu), j'aurais dû être plus réactif, tant-pis, en tous cas si vous me faites confiance allez-y!

La Traversée de l'Atlantique à la rame, célèbre moyen-métrage de Jean-François Laguionie


Article sur Le Tableau, sur le site d'Anik le Ray


Entretien avec Anik le Ray et Jean-François Laguionie


Interview de Jean François Laguionie


Encore un article sur Le Tableau (plein de photos... même si jean-François Laguionie n'aime pas trop ça que des images faites pour être animées reste immobiles, c'est pas comme ça que vous êtes censés les voir)

Le site du film


*Ce n'est cependant jamais mentionné ainsi, et c'est ça qui est beau, il existe, il est qui il est et les gens l’acceptent ainsi, c'est ainsi que les choses devraient être

**On trouve aussi le film en entier avec des sous-titres pour nos amis anglophones Jetez un œil si ça vous aide à être convaincus, mais je vous recommande chaudement de faire l'acquisition du DVD!
***Durant lequel j'ai aussi pu apprécier nombre de courts métrages, ainsi que quelques long-métrages, comme cette année, le thème du festival était justement le cinéma d'animation français, j'ai aussi pu y voir en avant-première (mais pas mondiale celle là) le film que j'ai trouvé fort sympathique et agréable "Un Monstre à Paris" de Bibo Bergeron... toujours dans de nombreuses salles Vive le cinéma animé français et d'ailleurs dans sa grande diversité!

dimanche 13 novembre 2011

Juste un Message/ Just something to say

I suppose this text could be considered as a very late contribution to the Autistics Speaking Day.
English version is after the french version.

Français:

Je suis Autiste.


Je préfère être qualifié d'Autiste ou de "Personne Autiste" plutôt que de "personne avec autisme"


Je considère l'Autisme comme une partie intégrante de qui je suis, je ne pense pas que je serai le même sans ça.


Je ne considère pas l'Autisme comme quelque-chose d'universellement négatif, je pense qu'outre mon identité, mes qualités sont intrinsèquement mêlée à mon autisme.


Je ne laisse pas à quiconque le droit de réfuter cet aspect de mon identité, ma perception de moi-même, je suis la personne la plus à même de définir ce qui ce passe en moi ainsi que qui je suis.


Je sais que toutes les personnes autistes ne partagent pas tous les mêmes traits que moi, certains sont même très différents de moi, comme beaucoup de mes amis dans le spectre autistique le disent "quand tu as rencontré une personne dans le spectre tu n'as rencontré qu'une seule personne dans le spectre"


Ces différences n'ont pas seulement à voir avec le diagnostique précis, certaines personnes qui sont répertoriées sous un autre diagnostique sont bien plus proches de moi que des personnes qui partagent mon diagnostique.


Je sais aussi que toutes les personnes dans le spectre ne partagent pas mon opinion.


Et cela n'a pas forcément quelque-chose à voir avec leur diagnostique précis ou si ils me ressemblent ou non.


Certains préfèrent être qualifiés de "personnes avec autisme" d'autres préfèrent d'autres termes encore.


Certains ne considèrent pas du tout l'Autisme comme une partie intégrante de leur identité, considèrent qu'ils seraient les mêmes, ou même mieux si ils n'étaient pas autistes.


Certains détestent leur autisme.


Parmi eux certains n'ont pas la même idée que moi de ce qui constitue l'autisme, d'autres si.


Je ne les contredis pas.


Quand je reconnais le droit à l'auto-définition, lorsque je le revendique je le leur reconnais aussi.


Ce n'est pas à moi de définir quelle devrait être leur expérience de l'Autisme.


Certaines personnes considéreront comme partie intégrante de l'Autisme des traits qui pour moi n'en font pas partie, que je ne partage pas forcément, ce n'est pas à moi de les contredire. (enfin, si, je peux les contredire sur l'universalité de cette expérience de l'autisme, et le ferai probablement si je suis assez en confiance et ai assez d'énergie émotionnelle ce jour là)


Certaines personnes qui partagent avec moi des traits que je considère comme part fondamentale de l'Autisme, ne se considèrent pas comme autistes...


Tant qu'ils ne se considèrent pas comme autistes, ils ne le sont pas, je n'ai pas à les contredire.


Oui l'autisme est un diagnostique, mais oui c'est aussi une identité, je ne laisserai pas des docteurs avoir tous les droits de définition de mon identité, mais je ne contredirai pas tous ceux qui font confiance à leur docteur pour tout ce qui concerne leur diagnostique, ce choix fait aussi partie de leur droit à l'auto-définition.


Je pense que rien de ce que j'ai dit ici n'est contradictoire.


Je ne pense pas que ne pas définir l'autisme comme quelque-chose d'intrinsèquement négatif revienne à prétendre que tout est rose pour les personnes autistes, je sais que beaucoup d'autistes qui comme moi considèrent l'autisme comme quelque-chose de positif ou de neutre et/ou comme une partie intégrante de qui ils sont, vivent des choses très difficiles, voire terribles.


Je crois au fait de différencier l'autisme des injustices et souffrances que la société peut faire subir aux personnes autistes, ainsi que du manque d’aménagements et d'adaptations disponibles


Certaines personnes qui sont d'accord avec moi sur cet aspect politique et social, font partie de ceux qui n'aiment pas leur autisme, ou ne le considèrent pas comme faisant pleinement partie d'eux-même, ou ne se considèrent pas comme autistes (voire n'ont aucun des traits autistiques, nous avons aussi des alliés... d'ailleurs cet aspect des choses est loin de ne s'appliquer qu'à l'autisme).


Ce n'est pas contradictoire, c'est une application du droit à l'autodéfinition


En tant qu'Autiste, Je me considère aussi comme une personne handicapée.


Je préfère les termes, personne handicapée ou personne en situation de handicap, je préfère éviter "personne avec un handicap"


Je me considère handicapé selon le modèle social du handicap*, je n'accepte que cette définition (ou peut-être les plus radicales).


Dans ce domaine aussi je crois à l'auto-définition.


Je crois à l'auto-définition pour tous, peut-importe le niveau de Q.I., l'âge ou que l'on soit verbal ou non verbal**, même si ça ne passe pas par la parole ou même par des mots.


Il fallait que j'exprime cela.


Si vous voulez en savoir plus sur mes opinions sur le sujet, et sur celles de personnes avec qui je suis généralement assez en accord, voyez cet ancien post du Jour de parole pour les autistes.


(Je préviens que je risque de trier les commentaires car je parlais ici d'un droit que je considère comme fondamental et que je ne suis pas toujours en grande forme ces temps-ci)


* J'ai déjà évoqué ce modèle ici et tâché de l'illustrer un peu


**à peu près à ce sujet, je vous encourage... non, je vous exhorte à lire ce texte de Neurodivergent K. traduit par Benoit


English: (my English is not perfect, Sorry)

I am Autistic.


I want to be called an "Autistic" or an "Autistic Person", not a "Person With Autism"


I think that Autism is part of myself of who I am, I think I wouldn't be the same if I wasn't autistic.


I don't define Autism as something universally negative, I think that in addition to my identity, my gifts and strengths are entirely linked to my Autism.


I won't let anyone refute this aspect of my identity, my perception of myself, I am the best person to define what happens inside me and who I am.


I know all the people on the Autism spectrum don't share all the same features that I have, They are very diverse, some have very little in common with me, as a lot of my friends on the autism spectrum say it "When you have met only one person on the spectrum, you have met only one person."


these variation don't have that much to do with the exact diagnosis I received, Some people who have a different diagnosis than me have a lot more in common with me than some people who share my diagnosis.


I also know that not all the people on the spectrum share my opinions.


And this doesn't have to be about their diagonosis or how much they have in common with me.


Some prefer to be called "Persons With Autism" others prefer others teminologies.


Some don't see Autism as an important part of their identity at all, think that they would be the sames, or even better if they weren't autistics.


Some hate their autism.


Some of those don't have the same definition of what constitue autism that I have, some have almost the same.


I don't contradict them.


When I recognize the right to self-definition, When I revendicate it for myself I revendicate it for them too.


It is not up to me to define what should be their experience of Autism.


Some people will define as main characteristics of autism some characteristics that for me are not part of it, and that I may not even share, it is not up to me to contradict them on their experience and self definition of Autism (but I can contradict them on the universality of this experience of autism... and probably will if I am confident and have enough emotional spoons this day!).


Some people who share with me some characteristics that I think are core parts of Autism, don't identify as on the autism spectrum...


As long as they say that they aren't autistics, they aren't, I don't have to contradict them.


Yes "Autism spectrum disorder" (I loathe the word "disorder") IS a diagnosis, But AUTISIC IS ALSO an Identity, I won't let proffessionals have the right to define my identity, but I won't contradict those who trusts proffessionals (and "experts") to define anything that has to do with their diagnosis, this choice is also a part of their right to self-definition.


I don't think that I contradicted myself on anything I said here.


I am convinced that refusing to define Autism as an intrinsically negative thing IS NOT THE SAME as to impy that everything is o.k., perfect angd happy for all autistic people, I know that a lot of autistics people who, like me think of Autism as something positive or neutral and/or as an important part of who they are, are living very difficults or even horrible things (and in the worst cases are dying of it).


I believe in making a distiction between Autism in itself and the oppression that autistic people experienced coming from society, and the lack of accomodations for autistics people.


Some people who agree with me on this political and social aspect, are part of those who don't like their Autism (or hate it), or don't think it is a full and important part of themselves, or even don't identify as Autistics (or don't have any characteristics of Autism... I mean there are also allies... and these political and social oppressions are a problem for way more people than just autistics people, I think I am not teaching you anything there... well at least I hope so.).


All this is not a contradiction, it's an application of the right to self-definition.


As an Autistic Person, I also consider myself as a disabled person.


I prefer the "disabled person" terminology, I tolerate "handicapped" but I personally hate "person with disability", please, never use it to define me!


I consider myself disabled according to the Social model of Disability only*, I only accept this définition of being disabled (or maybe more radical models!**).


In this domain too I believe in the right to Self-definition.


I believe in Self-Definition for anybody, no matters the results of I.Q. tests, the age or if the person is verbal or not***, even without using speach or even words.


I had to express it.


If you want to know more about my opinions on this subject, and opinions of people I generally agree with, you can try my Autistics Speaking Day post of last year


(I have to warn you, I could moderate comments, I am not doing very well these times and this post express something I don't even want that much to debate on)


* On the social model of Disability: you can read this and if you want a further explication of why I only accept this model try this Wonderful post!


** On the radical models


***Kind of on this subject, I exhort you to read this post from Neurodivergent K very Important to read!